Palabras blancas

Dans le monde

Un amour meurt chaque seconde.

Pour nourrir toutes les âmes décues, vagabondes,

Orphelines d'un amour, notion si abstraite

Et pourtant si féconde,

Faites don d'un sourire ou d'une parole,

D'un poême ou d'une chanson.

Un simple tableau fera l'affaire

Pour nourrir une âme déçue,

Un coeur perdu.

Faites don d'un sourire, d'une note, d'une touche de peinture

Que puissent sortir les dernières larmes comprimées

Au fond d'un de ces coeurs opprimés.

Un amour meurt chaque seconde

Dans le monde

Le mien est mort ce matin.

N'allons pas trop vite, mon amour

Attendons s'il-te-plait, que se lève le jour

Ne soyons pas comme ces amants

Qui s'aiment la nuit, reculant, éternellement,

Les secondes, les heures, cet instant,

Haletant, où quand point le jour, meurt leur amour,

Ephémère.

Que ce même instant soit pour nous, une fortune

Quand le soleil croise la lune,

Que je te croise et te sourie

Que l'on s'effleure, que l'on se fuie

Que comme un frisson passe le temps, arrive cet instant,

Haletant, où quand point le jour, naît notre amour,

Eternel

Dites moi, comment pourrais-je penser à autre chose?

Des mots si doux sur mon oreille se déposent

Faisant renaître le printemps, tuant l'hiver

Bourgeonnant, fleurissant, remplissant de lumière

Mon coeur. Comment pourrais-je regarder en arrière?

Quand la fine rosée qui devenue rivière

Vint mon âme arroser... cette eau fraîche, cette prose

Y fît croître écarlate, sans épines, une rose

Le bruit s'éloigne

Mon coeur enfin se calme

Quand la nuit tombe, se lève le charme

Les rideaux se ferment

Et les yeux s'ouvrent

Commence la vie

Quand les minutes s'essouflent

Termine le temps

Rien n'importe plus

Les étoiles sont belles

L'air est bon

Les minutes peuvent passer

Former des heures

Rien n'importe plus

Car je suis la

Respirant cet air

Regardant ces étoiles

Les heures peuvent passer

Former des jours

Rien n'importe plus

Ni la haine, ni les mensonges,

Ni les mots, ni les regards

Car tous viennent puis s'en vont

Mais le ciel reste là

Et l'air est de plus en plus pur

Les jours passent

Et forment des semaines

Rien ne m'importe plus

Car cette chanson est belle

Car une paix m'envahit

Je veux pleurer des larmes de joie

Parce-que la vie est belle

Les semaines peuvent passer

Et former des mois

Rien n'importe plus

Je ne sens plus le froid

Parce-que mon coeur est chaud

Je ne sens plus la faim

Les mois peuvent passer et former des années

L'odeur du jasmin

Que le vent transporte

Espérer que ta main

Va frapper à ma porte

L'ombre de ton corps

L'ombre de ton ombre

Le silence qui me parle

Les secondes qui me chantent

Un air plein de fraicheur

Un air enchanteur

Qui n'a pas de paroles

Qui capture mon cœur

Avec tant de beauté, de simplicité

Il me chante l'amour comme je ne l'espérais

Il me chante la vie comme je ne la révais